Actualité du ven, 06/09/2019 - 12:24
Catégories : Akata

Qui dit rentrée scolaire dit aussi rentrée littéraire ! Et pour cette fin d’année, nous comptons bien continuer à développer nos collections de romans. Pour chacun de nos labels, nous prévoyons une nouveauté. En attendant la grosse annonce « So Shôjo » de la semaine prochaine (certains on peut-être déjà des idées dessus…), il est grand temps de vous dévoiler notre non moins importante nouveauté « Young Novel ». C’est avec un grand plaisir que nous vous annonçons la publication du roman évènement de Naoto Asahara : Je ne suis pas un gay de fiction !

Résumé : Jun est lycéen, et il est gay. Bien que vivant caché, il sait parfaitement qui il est. Fan de Freddie Mercury, il fréquente un homme plus âgé que lui… et marié ! Son seul véritable confident, Mister Farenheit, est une connaissance d’internet avec qui il discute via les réseaux sociaux. Mais quand un matin, au détour d’une librairie, il croise Miura, une de ses camarades de classe, en train d’acheter un manga homo-érotique, son quotidien va petit à petit s’effriter. Car cette dernière, fan de « tout ce qui est homo », ne voit pas l’évidence devant elle. Petit à petit, la lycéenne va tomber amoureuse de Jun… Ce dernier, prêt à tout pour entrer  dans le moule et obtenir un bonheur « comme les autres », va essayer de répondre à cet amour. Combien de temps pourra-t-il entretenir ce mensonge  ? 

D’abord prépublié sur une plateforme de romans sur le web, Je ne suis pas un gay de fiction a connu, en février 2018, une publication au format papier. Cette publication a été, sans l’ombre d’un doute, l’un des évènements young adult au Japon cette année-là. Et on comprend pourquoi : il s’agit d’un roman dense, très dense. Décrivant avec un réalisme troublant le quotidien d'un lycéen gay, l'ouvrage a su fédérer autant les concernés que les lecteurs lambdas. Loins de certaines romances MM fantasmées, cet ouvrage aborde des thématiques bien réelles et importantes (qu’on n’évoquera pas pour ne pas spoiler). Au-delà de cette description réaliste du quotidien d’un adolescent gay au Japon, le coup de génie de ce roman est sans aucun doute de confronter une lectrice fan de boy’s love à un gay bien « réel ». Tandis que la littérature homo-érotique se développe, l’auteur nous questionne… Il oppose « fiction » et « réalité », mais parle aussi de l’importance de la « culture » dans la construction individuelle. D’un côté, avec Jun qui écoute inlassablement les morceaux de Queen (chaque chapitre est nommé d’après une chanson du groupe), et de l’autre, Miura qui se passionne pour le boy’s love mais ne voit pas une certaine réalité… Nous n’en dirons pas plus, et préférons vous laisser découvrir l’ouvrage. Mais sachez qu’il s’inscrit dans un contexte bien réaliste contemporain. A noter que, de part ses thématiques et son côté parfois explicite, il est à réserver à un public averti.

Le succès surprise et fulgurant de cet ouvrage a eu de nombreuses répercussions. Faisant la une de la presse, il a beaucoup questionné. Naoto Asahara, très présent sur les réseaux sociaux et sur internet, a fini par faire son coming-out public, cent jours après la publication de son premier roman. Plus d’un an après, l’ouvrage a continué à faire parler : il a en effet adapté il y a peu en série TV sur NHK. Une adaptation manga a également été lancée cette année, sur le site Comic Bridge (qui se revendique faisant « des seinen pour les femmes »).

A noter que pour cette version française, nous avons une nouvelle fois réalisé une couverture différente. En effet, la couverture originale, bien que très jolie, nous semblait trop « douce » par rapport au contenu parfois difficile de l’histoire. Mais l’illustration japonaise sera reprise au début de l’ouvrage, en couleur uniquement dans le premier tirage, puis en noir et blanc. Signalons que cette illustration est signée par Yojiro Arai, animateur ayant travaillé au sein du studio Ghibli, et ayant par exemple signé le chara-design de Penguin Highway.

Avec ses 350 pages, Je ne suis pas un gay de fiction ne va pas manquer de faire parler, de remuer, d’émouvoir. Son auteur, en l’écrivant, espérait s’adresser autant aux concernés, qu’à tout le monde et ceux qui disent parfois « je ne connais personne de gay » sans comprendre ce que cela peut parfois signifier pour quelqu’un de proche… Rendez-vous fin octobre pour découvrir ce roman.

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