Je viens de finir les deux derniers tomes d'Otomen et je dois dire qu'ils sont très représentatifs de la série, pour les défauts comme pour les qualités. Heureusement pour la dernière impression que laisse la série, les premiers sont surtout présents dans le volume 17 et les secondes dans le 18.
Le volume 17 voit la mère d'Asuka tenter de le séparer de ses amis pour le rendre à nouveau viril. J'ai toujours du mal avec ses parents qui se mêlent de la vie (sentimentale notamment) de leurs enfants sans se soucier de ce qu'ils veulent vraiment : c'est quelque chose qu'on retrouve d'ailleurs assez souvent dans les mangas. Ca n'en est pas moins agaçant, d'autant plus que les méthodes utilisées ne sont guère ragoutantes et qu'en l'occurrence, le motif est assez ridicule. Autre point négatif : les rebondissements sont sans surprise et en fonctionnent pas.
Heureusement, à côté, on a toujours des personnages très attachants, notamment dans le volume 18 qui passe en revue les différents otomen et permet à Asuka de faire un beau discours. Le chapitre final est aussi excellent et très drôle : le couple Asuka-Ryo était un peu mièvre et inintéressant au début mais, au fil des volumes, il s'est mis à très bien fonctionner, les deux amoureux se complétant parfaitement.
Je ne sais pas à quel point ces changements donnent des travaux aux éditeurs et libraires (mais de bons exemples en sont donnés ici) mais je suis, ce qui n'est pas toujours le cas, plutôt d'accord avec ce coup de gueule. Le problème n'est pas la mesure en elle-même : en tant que consommateur, je pense que la baisse de la TVA de 5,5% à 5% n'aurait pas eu de répercussion sur le prix de vente. Le problème vient des changements constants de législation, parfois pour revenir sur ce qui a été décidé peu avant, ou des réformes faites dans l'urgence.
Et à ce propos, dans les services des impôts où je travaille, on est rarement informé avant les décisions et il m'arrive souvent de découvrir des informations par la presse (comme celle du maintien de la TVA à 5,5% dont j'avais entendu parler depuis quelques semaines).
L'appareil critique semble de qualité, avec cette préface et les commentaires de personnalités de Taïwan. Reste à voir ce que vaudra la BD. J'ai lu l'extrait d'Akazoom et il ne m'a ni séduit, ni rebuté.
J'ai beaucoup aimé ce tome 20 : d'abord pour le très sympathique récit de sa venue en France. Ensuite et surtout pour son intrigue délirante autour du concept d'échange des corps. Le manga n'est jamais aussi bon que quand l'auteur va jusqu'au bout de ses délires (a contrario, je la troue beaucoup moins douée et plus banale dans ses intrigues plus sérieuses) et, depuis le tome 19, elle y va vraiment à fond : le concept d'échange des corps, c'est n'importe quoi mais c'est ça qui donne un manga très drôle. J'espère que le niveau va se mainenir.
Quant aux "chevilles" , bah, cette fois-ci, je trouve que vous avez raison de vous lancer quelques fleurs : il y a un vrai travail pour tenter de faire des choses originales avec Switch girl, de mettre le manga en avant, de travailler avec l'auteur. C'est quelque chose qui n'est probablement pas faisable pour tous les mangas mais qui est appréciable ici.
Ce sera dans quel format, Seediq bale ? D'après les photos, on dirait un format de franco-belge classique. La couverture ne m'attire pas vraiment, les affiches et les dessins, en revanche, m'intriguent davantage.
Bon, ceci mis à part, je suis d'accord avec ce texte : déjà sceptique sur le principe des livres numériques (même si j'hésite maintenant à me prendre un Kindle pour le gain de place), encore davantage pour les BDs, la 3DS n'a vraiment pas un format fait pour me convaincre.
Avec l'acquisition de Tonkam et de Soleil par Delcourt, je m'attendais davantage à une fusion ou à une réorganisation des 3 pôles. C'est dommage pour Akata, même si je n'ai pas toujours adhéré à leurs choix éditoriaux et si la plupart de leurs shôjos récents m'ont déçu (Parapl étant cependant une excellente surprise). Akata a beaucoup apporté au marché, avec des titres phare comme Nana, Fruits Basket ou Coq de combat. D'après ce qui se dit sur certains forums, les titres en cours devraient rester chez Delcourt. Quid du futur d'Akata et, pour Delcourt, de celui des titres en cours non rentables ?
Une analyse très intéressante. Je pense que certaines remarques sur le manque de lecteurs/trices pour les shôjos intéressants et novateurs ne s'appliquent cependant pas qu'à ce genre : les seinens et les shônens peuvent aussi être touchés par le même phénomène. Ensuite, savoir pourquoi telle ou telle série n'a pas marché, qui est en tort..., c'est toujours difficile à dire et, pour la deuxième question, ça me semble au final assez vain. Les explications peuvent être multiples. Par exemple, pour les titres cités, :
- j'ai commencé Puzzle : j'ai arrêté au bout de 2-3 volumes non pas parce que l'oeuvre était mauvaise mais parce que la narration trop complexe ne facilitait pas sa compréhension avec un tome tous les deux-trois mois ; du coup, j'ai continué à acheter les volumes mais je lirai tout en bloc un de ces jours ; tout le monde n'a certainement pas fait comme moi cependant ;
- Simple comme l'amour est un manga avec un tempo lent qui peut rebuter comme séduire et avec des dessins vraiment particuliers (franchement, je déteste ce type de lèvres) ;
- pour Les secrets de Léa, je suis simplement trop éloigné du public cible ; non pas que je sois contre l'ouverture à des types de mangas différents mais là, ça ne m'intéresse vraiment pas.
Pour Le coeur de Thomas, je pense quand même que c'est un risque d'avoir publié cette auteur, à peu près inconnue en France et dont une seule venue (à la dernière Japan Expo) a été un peu médiatisée ; le travail éditorial, ou plutôt son absence, est certes critiquable mais le manga a le mérite d'être là et d'être le chef d'oeuvre que l'on attendait. Il est d'ailleurs représentatif d'un aspect du marché français : si on peut se plaindre des effets néfastes de la surproduction ainsi que des séries arrêtées et du manque de soutien des lecteurs à certains mangas, on a vraiment un choix très varié et intéressant et on peut trouver des mangas de tous les genres. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment.
Enfin, merci pour le commentaire sur Kids on the slope qui m'a donné envie de m'intéresser au manga. Je n'avais entendu parler du titre qu'à la suite de la sortie du DA, comme la plupart et du coup, je pensais que le manga en était une adaptation (et une daube comme pour Cowboy Bebop et pas mal d'autres) ; je vais donc m'y intéresser de plus près.
Cyril le 17 11 2013 13:57
Je viens de finir les deux derniers tomes d'Otomen et je dois dire qu'ils sont très représentatifs de la série, pour les défauts comme pour les qualités. Heureusement pour la dernière impression que laisse la série, les premiers sont surtout présents dans le volume 17 et les secondes dans le 18.
Le volume 17 voit la mère d'Asuka tenter de le séparer de ses amis pour le rendre à nouveau viril. J'ai toujours du mal avec ses parents qui se mêlent de la vie (sentimentale notamment) de leurs enfants sans se soucier de ce qu'ils veulent vraiment : c'est quelque chose qu'on retrouve d'ailleurs assez souvent dans les mangas. Ca n'en est pas moins agaçant, d'autant plus que les méthodes utilisées ne sont guère ragoutantes et qu'en l'occurrence, le motif est assez ridicule. Autre point négatif : les rebondissements sont sans surprise et en fonctionnent pas.
Heureusement, à côté, on a toujours des personnages très attachants, notamment dans le volume 18 qui passe en revue les différents otomen et permet à Asuka de faire un beau discours. Le chapitre final est aussi excellent et très drôle : le couple Asuka-Ryo était un peu mièvre et inintéressant au début mais, au fil des volumes, il s'est mis à très bien fonctionner, les deux amoureux se complétant parfaitement.
Cyril le 18 10 2013 05:24
Je ne sais pas à quel point ces changements donnent des travaux aux éditeurs et libraires (mais de bons exemples en sont donnés ici) mais je suis, ce qui n'est pas toujours le cas, plutôt d'accord avec ce coup de gueule. Le problème n'est pas la mesure en elle-même : en tant que consommateur, je pense que la baisse de la TVA de 5,5% à 5% n'aurait pas eu de répercussion sur le prix de vente. Le problème vient des changements constants de législation, parfois pour revenir sur ce qui a été décidé peu avant, ou des réformes faites dans l'urgence.
Et à ce propos, dans les services des impôts où je travaille, on est rarement informé avant les décisions et il m'arrive souvent de découvrir des informations par la presse (comme celle du maintien de la TVA à 5,5% dont j'avais entendu parler depuis quelques semaines).
Cyril le 05 09 2013 08:48
Ce n'est pas au programme.
Cyril le 02 09 2013 20:32
L'appareil critique semble de qualité, avec cette préface et les commentaires de personnalités de Taïwan. Reste à voir ce que vaudra la BD. J'ai lu l'extrait d'Akazoom et il ne m'a ni séduit, ni rebuté.
Cyril le 26 07 2013 05:45
J'ai beaucoup aimé ce tome 20 : d'abord pour le très sympathique récit de sa venue en France. Ensuite et surtout pour son intrigue délirante autour du concept d'échange des corps. Le manga n'est jamais aussi bon que quand l'auteur va jusqu'au bout de ses délires (a contrario, je la troue beaucoup moins douée et plus banale dans ses intrigues plus sérieuses) et, depuis le tome 19, elle y va vraiment à fond : le concept d'échange des corps, c'est n'importe quoi mais c'est ça qui donne un manga très drôle. J'espère que le niveau va se mainenir.
Quant aux "chevilles" , bah, cette fois-ci, je trouve que vous avez raison de vous lancer quelques fleurs : il y a un vrai travail pour tenter de faire des choses originales avec Switch girl, de mettre le manga en avant, de travailler avec l'auteur. C'est quelque chose qui n'est probablement pas faisable pour tous les mangas mais qui est appréciable ici.
Cyril le 21 07 2013 11:40
Merci.
Cyril le 20 07 2013 19:11
Ce sera dans quel format, Seediq bale ? D'après les photos, on dirait un format de franco-belge classique. La couverture ne m'attire pas vraiment, les affiches et les dessins, en revanche, m'intriguent davantage.
Cyril le 04 07 2013 05:09
"Chez Akata, on n'est encore assez rétissants"
Double ARGHHH !
Bon, ceci mis à part, je suis d'accord avec ce texte : déjà sceptique sur le principe des livres numériques (même si j'hésite maintenant à me prendre un Kindle pour le gain de place), encore davantage pour les BDs, la 3DS n'a vraiment pas un format fait pour me convaincre.
Cyril le 01 06 2013 05:37
Avec l'acquisition de Tonkam et de Soleil par Delcourt, je m'attendais davantage à une fusion ou à une réorganisation des 3 pôles. C'est dommage pour Akata, même si je n'ai pas toujours adhéré à leurs choix éditoriaux et si la plupart de leurs shôjos récents m'ont déçu (Parapl étant cependant une excellente surprise). Akata a beaucoup apporté au marché, avec des titres phare comme Nana, Fruits Basket ou Coq de combat. D'après ce qui se dit sur certains forums, les titres en cours devraient rester chez Delcourt. Quid du futur d'Akata et, pour Delcourt, de celui des titres en cours non rentables ?
Bonne chance à toute l'équipe.
Cyril le 07 05 2013 05:43
Une analyse très intéressante. Je pense que certaines remarques sur le manque de lecteurs/trices pour les shôjos intéressants et novateurs ne s'appliquent cependant pas qu'à ce genre : les seinens et les shônens peuvent aussi être touchés par le même phénomène. Ensuite, savoir pourquoi telle ou telle série n'a pas marché, qui est en tort..., c'est toujours difficile à dire et, pour la deuxième question, ça me semble au final assez vain. Les explications peuvent être multiples. Par exemple, pour les titres cités, :
- j'ai commencé Puzzle : j'ai arrêté au bout de 2-3 volumes non pas parce que l'oeuvre était mauvaise mais parce que la narration trop complexe ne facilitait pas sa compréhension avec un tome tous les deux-trois mois ; du coup, j'ai continué à acheter les volumes mais je lirai tout en bloc un de ces jours ; tout le monde n'a certainement pas fait comme moi cependant ;
- Simple comme l'amour est un manga avec un tempo lent qui peut rebuter comme séduire et avec des dessins vraiment particuliers (franchement, je déteste ce type de lèvres) ;
- pour Les secrets de Léa, je suis simplement trop éloigné du public cible ; non pas que je sois contre l'ouverture à des types de mangas différents mais là, ça ne m'intéresse vraiment pas.
Pour Le coeur de Thomas, je pense quand même que c'est un risque d'avoir publié cette auteur, à peu près inconnue en France et dont une seule venue (à la dernière Japan Expo) a été un peu médiatisée ; le travail éditorial, ou plutôt son absence, est certes critiquable mais le manga a le mérite d'être là et d'être le chef d'oeuvre que l'on attendait. Il est d'ailleurs représentatif d'un aspect du marché français : si on peut se plaindre des effets néfastes de la surproduction ainsi que des séries arrêtées et du manque de soutien des lecteurs à certains mangas, on a vraiment un choix très varié et intéressant et on peut trouver des mangas de tous les genres. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment.
Enfin, merci pour le commentaire sur Kids on the slope qui m'a donné envie de m'intéresser au manga. Je n'avais entendu parler du titre qu'à la suite de la sortie du DA, comme la plupart et du coup, je pensais que le manga en était une adaptation (et une daube comme pour Cowboy Bebop et pas mal d'autres) ; je vais donc m'y intéresser de plus près.